La musique engagée, pour Marc Nammour, chanteur de La Canaille, c’est la musique engagée… dans le réel. Connectée à la réalité. Lui-même écoute Casey, Rocé, La Rumeur, Fabe, Psykick Lyrikah, ou, en dehors du rap, Des visages des figures, de Noir Désir (un album de chevet), Loïc Lantoine ou encore Anis, connu pour Cergy, son tube – « de la chanson française sans rien de subversif musicalement, mais avec un discours connecté au réel » [1].
Témoigner, sans faire de morale ni donner de leçon, de sa réalité, ce qu’il vit, de ce qu’il voit : Marc aussi s’y essaie. À la première personne. « C’est la force du rap de parler en "je". »
Le « noyau » de ce quatuor rock-rap né en 2003 vient du milieu prolo. En d’autres termes, de « la canaille », comme les désignaient méchamment les bourgeois du XIXe siècle, et comme le chantaient fièrement certains communards. Walter Pagliani, le bassiste, et Marc sont fils d’ouvriers. « Le premier titre sur lequel on s’est rencontrés, ça s’appelait "L’usine" », se souvient Marc. Walter : « On parle de notre quotidien, ou de celui qui a été. Ou du quotidien de nos parents. C’est autobiographique. »
Interview autobiographique, donc, un jour de marché à Montreuil.
– Vous-mêmes avez bossé à l’usine ?
Walter : Mon père a été à la chaîne toute sa vie à Montbéliard, une cité ouvrière où tout tournait autour de l’automobile. Des fils de Peugeot. La chaîne, j’en ai fait moi aussi, pendant quatre ans. Tu vas t’inscrire dans les intérims, et puis c’est parti.
Marc : Dans la région d’où je viens, à Saint-Claude, les usines, c’est ce qui t’attend à la sortie de l’école. Elles font de la sous-traitance sur tout ce qui est plastique. La région de Saint-Claude-Oyonnax est un gros pôle dans ce secteur, qui avait innové il y a trente ans. Les spécialistes en France, avec des brevets de traitement du plastique, les premières grosses presses…
– Où l’on coupe, on sépare et on jette, comme dans le refrain de « L’usine »…
Walter : Le travail en usine, ce n’est que de la productivité. Le pire que j’ai fait, c’est mettre en place les amortisseurs de 205, à la chaîne. Tu ne peux rien faire pour arrêter les rails qui passent devant toi, tu cours après. T’es obligé de te mettre à genoux, avec les joints des portes par exemple, et la bagnole avance. À genoux, tu avances, avances, avances… jusqu’à ce que tu puisses choper le rythme. J’ai pété les plombs et me suis sauvé de l’usine avant de m’y habituer. Avant de devenir fou.
Marc : Là où je travaillais, t’es assis, il y a une grosse machine, en général le moule s’ouvre, une série de pièces en sortent, de façon brute, collées. Lunettes, pommeaux de vitesse, volants, bouts de pare-chocs : ça peut être n’importe quoi, en plastique. Tu conditionnes ces pièces qu’un tapis t’amène. Sur le moule, où c’est attaché, il y a un truc qui dépasse. Donc, toute la journée, tu coupes, tu sépares et tu jettes les rebuts.
Walter : Tu te coupes les doigts, aussi… C’est au cutter. Tu saignes, tu mets un pansement. Le plus sordide, c’est qu’il y a un chronomètre. Tu ne peux pas arrêter le cycle.
Marc : Tout est codifié, c’est la taylorisation du travail. Ils ont calculé qu’en moyenne, il faut trente secondes pour conditionner cette pièce-là, donc toutes les trente secondes, de nouvelles pièces déboulent sur le tapis. Ça tombe toute la journée. Les cadences sont de plus en plus infernales car la productivité augmente et ils demandent aux ouvriers de travailler de plus en plus vite.
Dans le refrain de « L’usine », je dis « Couper, séparer, jeter, toute sa vie ». Ce qui m’impressionne, ce sont les mecs qui ont fait ça pendant quarante ans. C’est là que ça fait des ravages, sur la santé, le dos, la vue, les mains, les articulations, la tête. Quarante ans de ta vie, t’as mis ton cerveau de côté quand t’arrives à l’usine, et tu n’es plus qu’une machine. On ne te demande plus ni de réfléchir, ni de penser, ni d’avoir un quelconque investissement personnel, à part : tu coupes, tu sépares, tu jettes, tu fermes ta gueule.
– Il y a une solidarité entre travailleurs ?
Walter : Ça dépend des usines. Chez Peugeot, ils deviennent potes, au bout d’un moment. Mon père, c’est devenu sa vie. Ils ne se retrouvaient pas forcément en dehors de l’usine pour faire la fête, mais, le jour où il a quitté l’usine, mon père a chialé. Alors que c’était une libération, quelque part. En même temps, il a perdu tous ses potes. C’est le paradoxe. Et la seule fois où il a fait grève, il a perdu deux mois de salaire. Et s’est fait rétrograder le lendemain, il a perdu 100 euros sur sa paie. Tu ne peux rien faire.
Marc : Le pire, c’est dans les petites boîtes. C’est hyper dur de fédérer, et de faire croire à la petite équipe qu’à sept-huit tu vas pouvoir changer les choses et améliorer tes conditions de travail. T’as des petites équipes, qui travaillent avec dix-douze presses, dix ouvriers payés à coups de lance-pierres, et pas de syndicat du tout ni de CE qui propose des espèces d’à-côté. Y a eu des gros mouvements, mais surtout dans des grosses boîtes. En général, les combats gagnés l’ont été dans ces dernières, où il existe un rapport de forces en notre faveur. Les conditions de travail y sont donc moins dures. Moi, je travaillais dans des PME, des boîtes plus ou moins importantes.
– Vous avez toujours des potes là-bas, à l’usine ?
Marc : Ouais. C’est la catastrophe : dans l’Est, c’est chômage technique. La crise a frappé de plein fouet toutes ces petites régions de sous-traitance qui dépendaient de grosses boîtes. Avec les délocalisations, il y a de moins en moins de travail. À partir du moment où t’as un taff, tu fermes ta gueule parce que t’as peur de le perdre. Et tu subis de plus en plus.
– La première chanson, « L’usine », a donc fixé une ligne directrice…
Marc : Elle a fédéré la direction artistique. On se sert du rap comme vecteur pour diffuser des idées et des valeurs propres aux galériens. Notre camp est vraiment clair. Le rap est né politique, il doit le rester. Il est là pour revendiquer une vérité sociale qui est propre aux prolos. « Prolo », ce n’est pas un gros mot, c’est juste la classe la plus importante, beaucoup plus dénigrée que mise en avant. J’ai écrit « L’usine » justement par rapport à des gens qui osaient me dire que les ouvriers relevaient d’un temps révolu, du temps de Charlie Chaplin. Ou bien qu’ils ne se trouvent plus qu’en Chine. En France, il y a encore un énorme bassin industriel ouvrier. C’est peut-être moins visible à Paris, mais en province, des usines, il y en a plein. Michelin, Peugeot, Continental… Ce sont des grosses boîtes qui font vivre les régions.
Walter : À une époque, on disait que les machines allaient remplacer les ouvriers. Mais en fait elles en ont remplacé 10 %…
– Pourquoi le mot « ouvrier » a-t-il disparu du débat public, alors ?
Marc : C’est un milieu qui ne pèse pas lourd dans les débats, face à leurs planches à billets. Ils jouent sur le fait que cette main-d’œuvre pas chère est descolarisée, dépolitisée maintenant. Ils se disent : « On peut faire ce qu’on veut avec eux, vu qu’ils ne sont pas qualifiés, ils seront bien contents de trouver du boulot. C’est déjà bien qu’ils taffent… » Mais de toute façon, tu trouves qu’on parle beaucoup des pauvres, en France ? Une fois dans l’année, quand c’est l’hiver, pour dire : « Ah ouais, les pauvres, ils sont dehors… » [En général], on ne parle pas trop de la classe laborieuse.
Walter : Les prolos, c’est, combien, 70, 80 % de la population ? Le temps de parole qu’on leur donne n’est pas proportionnel.
– Qui sont les « prolos », pour vous ?
Marc : Ce ne sont pas juste les ouvriers. Ce sont les caissiers, les profs, tous les petits boulots, les serveurs… La majorité de la population. Au sens marxiste du terme, ceux qui ne détiennent pas les moyens de production.
Walter : Certains fonctionnaires qui en chient comme des bœufs… Ceux à qui on demande de faire une action, pas de réfléchir. Tu mets un boulon, tu fermes ta gueule. On est un peu en colère : on l’a vécu. Cette colère-là, je ne la vois pas trop, [juste] un petit peu avec la crise…
– On sent un début d’engouement pour La Canaille… Vous classez-vous, musiciens en autoproduction, parmi les prolos ?
Marc : Tu survis. A partir du moment où on a fait le choix de ne pas rentrer dans la machine à tubes, on savait que ça allait être dur. On ne va pas te dérouler le tapis rouge alors que tu arrives avec un discours politique et une façon de mettre en musique les mots qui n’est pas du David Guetta ou même du Booba – parce que Booba, c’est de la varièt’ maintenant.
Notre statut d’intermittents du spectacle, on le monte à moitié par la scène, un quart par des ateliers d’écriture, le dernier quart par des petites boulots en tant que régisseur, technicien de plateaux, des petites piges à droite à gauche… Je suis technicien de plateau dans un théâtre de Garges-les-Gonesses. L’un dans l’autre, on arrive à peine à faire le statut. Le guitariste, lui, est compositeur de musiques, il fournit des sons, et le batteur développe le secteur de musiques actuelles au conservatoire de Colombes.
L’autre jour à la radio, Serge Teyssot-Gay a dit que son rapport à la musique, c’était d’abord d’être contre. Être contre, c’est l’énergie première. Contre ce qui se passe, contre l’industrialisation de la musique, contre le formatage, contre la paupérisation du monde, contre la mentalité bourgeoise qui domine le lien social et la vie tout court de la société. Cette mentalité, des pauvres aussi peuvent l’avoir – des fois, tu peux même avoir plus de points communs avec un fils de bourgeois qui s’est positionné autrement que là d’où il vient… qu’avec un fils de prolos. La mentalité bourgeoise, c’est considérer que, si tu n’es pas issu de la cuisse de Jupiter, tu ne vaux rien. Et que si tu es exploité, pauvre, c’est toi le responsable. C’est nier les déterminismes sociaux, toute cette réalité du monde. On ne vit pas dans le monde des Bisounours : ce n’est pas parce que tu décides de te bouger le cul que d’un coup tu vas y arriver ! Nous, on est contre, on vient proposer un autre imaginaire, un autre choix, une autre voie. Cette voie-là peut exister, mais c’est sûr qu’elle est la plus difficile.
Walter : Et il y a ce phénomène spécifique au rap : il est arrivé en France tout de suite avec un aspect commercial. Alors qu’aux États-Unis, il y a vraiment une culture… Nous, on n’a pas la démarche de se dire : « Qu’est-ce qu’on peut faire pour vendre le plus possible ? » On fait ce qu’on aime, et on assume.
– Vous vous définissez comme « fils de prolos ». Dans les médias, on entend plus souvent l’expression « fils de banlieues »…
Walter : La « banlieue », ça ne veut rien dire : il y a des bourges en banlieue, aussi. Alors que de dire « un prolo », c’est précis.
Marc : L’obédience religieuse ou l’origine géographique, ça ne veut rien dire. Même « français », ça ne veut rien dire : il y a des bourgeois, des pauvres… Si tu veux faire des comparaisons entre des modes de vie différents, l’axe principal, c’est le social. L’origine sociale, c’est la plus importante. Avec un prolo du Guatemala, du trou du cul de l’Afrique du Sud, ou d’Amérique, on a plus de points communs que de différences. On connaît les mêmes conditions de travail, celles des classes exploitées. C’est plus fédérateur que de dire « fils d’immigrés » ou « fils de banlieusards ».
Walter : [Mettre en avant les origines ethniques] divise beaucoup et fait beaucoup de mal. Alors que, quand j’ai grandi, on s’en foutait. Au contraire, l’immigration était une richesse, pas un problème. Le racisme, on n’en parlait pas. Nous sommes tous deux fils d’immigrés [Walter d’Italiens, Marc est né au Liban], mais on n’en parle jamais. A un moment donné, on est français.
– Vos parents, justement, comment voient-ils votre trajectoire de musiciens ?
Marc : Ils sont fiers. Ils se disent que leur fils représente leur vécu, le vécu des proches qu’ils ont connus, qui les entourent. Mais des fois, c’est bizarre…
Walter : Mon père, c’est paradoxal. Quand tu discutes avec lui, la France l’a sauvé, quelque part. Donc il ne faut pas trop la critiquer. Je lui dis : « Mais putain, tu t’es fait exploiter toute ta vie ! » Il répond : « Ouais mais bon, ça m’a sauvé la vie… » On est dans l’émotion ! Parce qu’auparavant, en Italie, il était dans les bidonvilles. Quand il est arrivé en France, il a trouvé un boulot tout de suite, bien payé. Peugeot, c’était le meilleur salaire ouvrier en France.
Marc : C’était l’époque où celui qui arrivait en France était en HLM, avec l’eau courante, de la place, des bons salaires, les syndicats, et les CE qui proposaient des vacances très peu chères. Cette génération d’immigrés italiens a trouvé dans la France une terre d’accueil. Du coup, ils ont souvent du mal à cracher dessus. « C’est déjà bien, qu’on ait eu du taff… »
Mes parents, ça rejoint à peu près cette réalité, ils ont un complexe de l’immigré. Pour eux, il faut qu’ils s’intègrent à la société. Faut pas qu’ils ouvrent leur gueule… Parce qu’on n’est pas d’ici.
C’est ça qui m’a révolté, en grandissant, face à l’administration, à la justice, face à l’autorité en gros, tu te soumets, car tu as le complexe du fils d’immigré, et c’est un complexe d’infériorité. J’ai grandi dans ce truc de : « Putain, tu dois t’intégrer. » Mais au fil du temps, une réflexion m’est venue : à force de t’intégrer, tu finis par te désintégrer. Et tu finis par perdre ton identité. D’oublier d’où tu viens. A un moment, j’ai donc foutu un grand coup de pied là-dedans. A force de côtoyer des militants politiques, grâce à des rencontres humaines, qui m’ont dit : arrête de faire profil bas. Sois fier d’où tu viens et de qui tu es.
Walter : Quand tu discutes avec la diaspora africaine, ou arabe, ou quand tu leur parles des révolutions françaises, de ce côté contestataire, ils rigolent… Ce qui fait plaisir, c’est que ça a changé récemment. Ce que nous n’avons pas osé faire en France, ça s’est passé chez eux ! En fin de compte, on était un peu pris pour des mecs qui gueulent tout le temps alors qu’ils ont tout ce qu’il faut – bien sûr que non : même si on a eu tout ce qu’il faut à un moment donné, tous ces droits sont en train de disparaître.
– Finalement, vos parents acceptent que vos chansons soient aussi critiques ?
Marc : Ils ont compris, à force de débats ! Avant, c’était : « Moins fort, là, parle d’amour ! Ou de la fête… » [Il se marre]. Ils se disent aussi que, dans une telle direction artistique, c’est dur d’en vivre. Parce que tes parents veulent toujours que tu ne galères pas niveau de la thune.
Walter : Après chaque concert [3], ma mère me demande : « Vous n’avez pas eu de problème ? » [Ils se marrent]. Elle flippe. Enfin, il y a plusieurs raisons à ça… Parce que ma mère s’est toujours révoltée, aussi. La semaine dernière, mon père parlait de moi avec ma sœur : « On a pris conscience que t’avais un super niveau musical. Ah, t’aurais pu faire des trucs bien… » [Ils se re-marrent.] Il l’a sorti spontanément, c’était pas pour me blesser, mais ça m’a tué ! « Mais c’est bien ce que je fais, papa ! » « Oui, oui, mais tu galères, quand même… »
Marc : [Imaginant une réplique du père de Walter]. « Tu peux faire des tubes à la Christophe Maé, non ? »
Walter : Nous, on n’a rien contre ceux qui ont décidé de faire du commercial… s’ils l’assument ! Si le mec reconnaît qu’il chante de la merde, c’est bien, déjà ! S’il te fait croire que ce qu’il chante est autobiographique alors qu’il ne l’a jamais vécu, ça ne nous plaît pas trop… Tu ne sais plus qui tu as en face de toi. Cette société permet vachement de bluffer.
– Autre chanson avec l’usine pour décor : « Le Dragon », qui raconte la descente aux enfers artificiels d’une ouvrière. C’est inspiré de faits réels, là encore ?
Marc : C’est romancé, mais c’est une personne que j’ai connue. Je l’ai seulement prise comme point de départ. Dans le troisième couplet, elle prend le visage de la classe ouvrière, plus ou moins. Ces gens-là, habituellement, tu ne les croises pas. Ils rasent les murs. Tu ne fais même plus gaffe à eux. Nous, on voulait justement en parler. Dire qu’ils existent. Ils ont une vie. Ils ont des rêves !
Walter : Quand tu viens de ces endroits, tu as forcément connu des gens qui ont fini comme ça.
– Le recours au « nous », c’est ce que vous défendez dans « La mise en je » : « Le nous est à genoux quand le je est en jeu / Et on est un con » ?
Marc : A force de mettre en avant nos egos et nos individualités, le camp des prolos n’existe plus. Alors que la force du nombre est le seul vecteur qui va pouvoir faire avancer les choses. Avant d’être différents, on a tous des intérêts communs : on a tous envie avoir des conditions de travail décentes, des vacances, un service public digne de ce nom, un service de santé qui tient la route, des écoles avec un bon enseignement…
Walter : Malgré tout, [cette remise en question] nous concerne aussi. Honnêtement, j’ai fonctionné avec la règle : « Sauve ton cul et après tu verras. » C’est ça qui n’est pas évident dans un collectif : c’est quand même plus simple seul… Mais es-tu vraiment heureux si tu es le seul à l’être ?
Marc : L’heure est à s’unir. La musique ne va pas changer le monde, mais elle contribue à véhiculer des idées. On a besoin de militants politiques, syndicaux, et aussi des artistes engagés, parce qu’une chanson peut avoir un impact qu’un militant ne va pas avoir.
Walter : Moi, j’ai la conviction que l’art n’a pas d’influence. Je n’en ai pas la preuve… Ça fait partie des grosses discussions de La Canaille, où nous débattons tout le temps.
Notes
[1] Dans les influences du groupe, ajoutons – entre autres – un zeste de Rage Against The Machine, dont Walter, bassiste de La Canaille, qui vient du funk, se dit « assez fan ».
[2] Photographie de Louis David Najar, un tantinet retouchée.
[3] Au fait, parmi les scènes à venir de La Canaille, signalons celui du jeudi 14 octobre à l’Alhambra, à Paris. Au programme figurent aussi Zone libre vs. Casey et B. James. « Le soulèvement aura lieu ! »