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En 1964, à New York, le marketing musical lancait un nouveau produit : la "Salsa"

jeudi 1er septembre 2016, par Fulano


Latinos en estados unidos

Depuis la fin du 19ème siècle, les liens entre les USA et la zone Amérique centrale-Caraïbe, marqués par la volonté hégémonique du "grand frère américain" de préserver la stabilité, le bon ordre et la prospérité de la région", voient éclore une immigration pour raisons politiques, économiques ou les deux. [1].
Dans les années 60, environ 5,4 millions de Latino-Américains vivaient aux USA. En 1970, ils étaient 9 millions et en 1980, 14,6 millions a qui Celia Cruz y Willie Colon rendaient hommage dans une de leurs chansons.

Celia Cruz y Willie Colon - Latinos en estados unidos


Dans leurs valises pour "Nueva York", outre "l’espoir de s’en sortir", il y a leurs cultures dont les rythmes afro antillais…


New York 1930-1960 : el Bario et les"Mambo nights"

Dans les années 30, une importante communauté portoricaine s’installe dans le East Harlem, très vite surnommé le "Spanish Harlem" ou "El Barrio". La vie s’y organise comme "au pays". Les épiceries, les tailleurs, les restaurants et les magasins parlent espagnol. On mange de "l’Arroz y Habichuelas" [2], des bananes plantain, et on danse au son de "la bomba" ou de la "Plena"… "The Big Apple" est rebaptisée "La Gran Manzana".

Dans les années 40, deux musiciens d’origine cubaine, Mario Bauza [3] et Machito [4] associent la forme orchestrale des big bands de Jazz avec ce qu’on appelle alors "le typique" (ou l’afro-cubain) mis à la mode dans les années 1920-1930, sous la coupe du mafieux Meyer Lansky, Cuba était une destination touristique réputée et que La Havane se transformait en "bordel des Etats-Unis" . C’est l’explosion du Latin Jazz ou Cuban Jazz que les Noirs de Harlem vont adopter, et auquel d’autres communautés, comme les Italiens ou les Juifs de Brooklyn, vont s’intéresser et élargir son influence au-delà du public afro-hispanique. Les aficionados blancs se pressent alors en masse aux soirées du Bronx Stardust Ballroom ou du Palladium Ballroom. Le cinéma hollywoodien, surfant sur la mode, intègre cette musique tout en l’édulcorant et la "folklorisant" pour mieux plaire à un large public. L’orchestre de Xavier Cugat (un Catalan d’origine inspiré par la "musique tropicale") apparaît alors dans des films comme "Le bal des sirènes" (1944) de George Sidney, avec Esther Williams.. .
Pendant plus de 15 ans, les plus grands orchestres de Latin Jazz et musiques caribéennes impriment leurs rythmes sur la scène du Palladium Ballroom lors des "Mambo nights" avec les orchestres de Tito Puente, Tito Rodriguez, Machito, La Sonora Matancera, de Beny Moré, Arsenio Rodriguez, le Combo de Rafael Cortijo et les voix de Celia Cruz, La Lupe, Daniel Santos, Ismael Rivera ou Graciela…

Machito Y Graciela - Sarabanda

Boléro, Cha-cha-cha, Changüí, Conga, Cumbia, Merengue…

Dans l’univers musical afro-antillais, les rythmes et les styles sont d’une richesse et d’une diversité incroyable. Rien que pour Cuba, on en recense une vingtaine de genres différents, pouvant également se marier : Boléro · Cha-cha-cha · Changüí · Conga · Contradanza · Danzón · Filin · Guajira · Guaracha · Habanera · Mambo · Mozambique · Nueva trova · Pachanga · Punto guajiro · Rumba · Son · Songo · Timba · Trova · Tumba francesa… Et chacun transporte avec lui un bout d’histoire sociale comme par exemple [5] :
 La Rumba qui naît vers 1800 dans les arrières cours et les docks du port à La Havane est jouée sur des cageots de morue, tous les dimanches, pour danser et dialoguer avec les divinités orishas ; Elegua, Yemalla, Chango, Ochumen ou Oya [6]. Ses évolutions donneront naissance au Yambú et au Guaguancó, la plus populaire des formes de la rumba.
 La Tumba francesa arrive sur le sol cubain avec les propriétaires fonciers français et leurs esclaves, fuyant la Révolution haïtienne de 1791. Sa danse reprend celle qui, pratiquée en Europe, était d’usage lors des réceptions que donnaient les maîtres de plantations.
 La Guaracha nait au XVIIIe siècle dans les maisons d’assignation. Rythme pour chœurs et soliste, elle parle de l’actualité, souvent de manière satirique, burlesque et improvisée.
 Le Changüí, d’origine bantoue, était pratiqué par les esclaves venant du Congo ou du Cameroun. Il a évolué au contact des habitants de l’île, dont les paysans blancs. Il se joue avec le tres (sorte de petite guitare, répandu également à Porto Rico, en République dominicaine ou au Mexique), la marimbula (lamellophone qui ressemble à une grosse sanza africaine, utilisée égalementdans le mento jamaïcain), les maracas (instruments de percussion de la famille des idiophones, créés par les Indiens d’Amérique centrale, Taïno ou Arawak), le güiro (ou guayo, rape à légumes en métal, frottée avec une baguette) et le bongo. Il est l’ancêtre du son, un genre musical apparu vers la fin du XIXe siècle.

Orquesta Revé -Changüi clave

Dans un morceau comme "Así Son Boncó" (un Guaguancó), la Orquesta Aragón de Cuba laisse sonner la flute traversière, le violon et le violoncelle. Cette composition orchestrale reprend une vieille tradition qui, au 18ème siècle chez certains Maitres en mal d’exotisme, faisaient jouer les Noirs poudrés, emperruqués et en livrée, à qui on avait enseigné l’usage de ces instruments, pour interpréter de la musique de salon.

Orquesta Aragon.Así Son Boncó (Guaguanco)

Les immigrés dominicains apporteront le Mérengue, avec l’accordéon (des marins hollandais), la güira (des Indiens Tainos), la tambora (tambour à double tête d’origine africaine), la marimba ou marimbula (lamellophone proche de la sanza) un saxophone (ajouté dans les années 50).

Alberto Beltran - Compadre pedro juan

Et les Colombiens et les Panaméens viendront avec La cumbia ou le Vallenato…

El gran silencio - Cumbia Lunera

1960 : el rock and roll et les "nyoricains"

Au cours des années 1950 et 1960 une série de ruptures, à la fois d’ordre social, artistique, politique et moral vont bousculer les codes de la musiques latine new-yorkaise.
Un bouillonnement multiforme se produit sur trois dimensions profondément imbriquées :
1- La montée en puissance démographique du barrio latino, avec ses conditions de vie difficiles ; la population d’origine cubaine, mexicaine, portoricaine, dominicaine … atteint plus de 16 % des habitants de la ville…

2 - La vague de contestation politique et morale qui culmine à la fin des années 1960, touche également la jeunesse latino ; "À l’intérieur de la société nord américaine, a surgi la nécessité pour le boricua  [7]d’exprimer son sentiment de malaise vis à vis de la discrimination, de l’exploitation, de la violence, de la misère, du crime et de la drogue. Il va donc chanter son île, ses femmes et sa nostalgie.". On assiste à l’émergence d’un mouvement revendicatif noir et latino, ainsi qu’à une affirmation des identités minoritaires. C’est l’époque des marches pour les droits civiques et contre le racisme, des Blacks Panthers et des Young Lords portoricains [8].
Dans la comédie musicale hollywoodienne "West Side Story" (une adaptation de Roméo et Juliette des temps modernes), les Jets (jeunes de la classe ouvrière blanche) et les Sharks (de la deuxième génération d’émigrés venus de Porto Rico), s’affrontent sur fond de "malaise / intégration" des latinos. Dans la chanson "América", Anita, jeune portoricaine désireuse d’accéder au "rêve américain" se dispute avec Bernardo, confronté au chômage et au racisme :
 Anita : "Ici vous êtes libres et vous avez de la fierté. Acheter à crédit, c’est tellement bien"
 Bernardo " Libres d’être chômeur ou de cirer des chaussures ! Tout est sale en Amérique
Le crime est organisé en Amérique. Terrible temps en Amérque
…"

3 - Sur le plan musical, le Mambo, concurrencé par le Cha-cha-cha est attaqué à son tour par le Rock n’roll qui va éclipser les "vieux" rythmes latinos de la décennie précédente. Célia Cruz [9] et La Sonora Matancera en feront une chanson :

Celia Cruz y la sonora matancera : rock and roll


Mais une nouvelle génération de jeunes musiciens "nyoricains" [10] pratiquant un large éventail de styles - de la musique dansante de Joe Cuba [11], aux expérimentations jazzistiques des frères Palmieri [12]– prépare un renouvellement en profondeur du Latin Jazz. Au-delà de leur diversité, quelques caractéristiques communes unissent ces nouvelles sonorités : la musique devient plus nerveuse, plus rapide, incorporant des influences du Rock, de la Pop ou des tendances contemporaines du Jazz. La dynamique qui conduira à l’explosion du "Latin sound" du début des années 1970 est ainsi lancée. Sur la côte ouest, la musique chicano se renouvelle par l’intégration du Rythm’Blues. Les artistes d’origine mexicaine abandonnent leurs tuxedos ou leurs noms d’emprunt à consonance anglo-saxonne, jusqu’alors nécessaires pour être acceptés du public blanc majoritaire et retrouvent leur identité latino et leur langue maternelle [13].

Eddie Palmieri-Conmigo

1964 : le triomphe de l’industrie new-yorkaise des loisirs

La révolution castriste et le blocus de Cuba entraînent une marginalisation de ce pays, lieu de création et de diffusion musicale. Les cabarets de la Havane sont fermés, le tourisme américain est proscrit. Les artistes cubains fuient en masse vers les États-Unis, comme Celia Cruz, José Fajardo, Miguelito Vasquez, ou les musiciens de la Sonora Matancera, qui viennent rejoindre Arsenio Rodriguez arrivé dès le début des années 1950. Beaucoup s’installent à New York, contribuant à faire de cette ville le nouvel épicentre de la création musicale caribéenne.
Dès 1960, de petits labels marginaux, comme Tico ou Alegre, créés dans le barrio par des entrepreneurs indépendants, enregistrent les musiciens qui y résident. Quelques radios diffusent ces nouveaux genres musicaux et l’industrie des loisirs et de la production musicale, particulièrement active, entreprenante et structurée s’y intéresse sérieusement [14].
Mais ce sont deux personnages, Jerry Masucci et Johnny Pacheco qui, s’appuyant sur des membres de la communauté juive New-Yorkaise propriétaires de clubs, vont "faire un coup marketing".

 Jerry Masucci : Sans lien direct avec la culture latina (il était d’ascendance juive et italienne) Il découvre et s’enthousiasme pour la musique afro-cubaine qu’il découvre lors de son service militaire chez les marines à Cuba, sur la base américaine de Guantanamo, dans les années 50. De retour à New York, il poursuit ses études de droit et devient avocat.

 Johnny Pacheco : Né en République dominicaine en 1935 il doit sa passion pour la musique à son père, Rafael Azarías Pacheco, clarinettiste et chef de l’orchestre de Santa Cecilia. À 11 ans, il émigre à New York avec sa famille, apprend les percussions et la flûte. En 1960, il monte son orchestre et contribue à l’essor de la Pachanga, qui devient la danse à la mode pendant quelques années. Fin 1963, il a recours à l’avocat Jerry Masucci pour son divorce et les deux hommes se lient d’amitié.

 En 1964, sous la double direction de Jerry Masucci (pour la partie commerciale) et de Johnny Pacheco (pour l’artistique), ils montent le label Fania (en référence à un morceau enregistré sur un album de johnny Pacheco : "Canonazo") et réunissent un groupe de musiciens de Jazz latino, jeunes ou confirmés, dont le noyau est constitué par Ray Barretto, Ricardo Ray, Larry Harlow, Willie Colon, Bobby Valentin et Roberto Roena, que rejoindront les chanteurs Ismael Miranda et Hector Lavoe ou Celia Cruz.

 Leur objectif déclaré : "Créer une musique dansable et accessible au grand public, tout en préservant le climat de spontanéité de la "descarga" [15], fédérer et relooker les différentes danses et musiques latines pour une faire un produit adapté aux besoins et attentes de la consommation de loisirs urbaine de masse des pays du nord. "(comprendre : le marché nord américain)

 Le terme "Salsa" (sauce) n’est, qu’une étiquette commerciale, une astuce sémantique pour désigner par un mot unique une très grande diversité de musiques urbaines d’origine caribéenne, sur lesquelles se sont greffées des influences nord-américaines. …

 Les arrangements et orchestrations sont alors standardisées, les noms des différents rythmes disparaissent, y compris des pochettes et la richesse de la musique afro antillaise est elle aussi "normalisée" pour plaire à tous. Comme pour d’autres produits, la marque "salsa" est martelée et les musiciens sont estampillés "Roi / Reine de la Salsa", "Petit prince de la Salsa", "Salsa mayor", "The original Salsa sound" etc…


 Pour Masucci & Pacheco, le pari commercial est réussi . À partir du milieu des années 1970, la "Salsa", qui n’était au départ qu’un phénomène marginal du barrio et n’intéressait pas les grands médias, va séduire le public visé et connaitre un succès foudroyant. La Fania est LE label latino qui organise concerts événements et tournées à travers le monde. Ce coup marketing va propulser la "salsa" comme un "genre majeur", mais les musiques latines "worldisées" se mixent en une espèce de grand "popurri" qui se danse uniformément quel qu’en soient les rythmes (encore) décelables…

(Celia Cruz et Tito Puente en concierto en Connecticut, Estados Unidos 1999)
… et le « Salsa TV Show » est lancé en 1973 sur un canal de télévision new-yorkaise.


"Salsa tours" et Pambiche

Entre 2000 et 2010, Shakira, Pittbull, Dandy Yankee, Jennifer Lopez, La India ou Mark Anthony sont les icône "Urban latinos new yorkais" qui surfent sur "la Latin explosion", initiée dans les années 80 par Miami Sound Machine et leurs hits sont au top des charts.
Des "Salsa tours" sont organisés à New York et dans sa région, parmi la centaine de lieux labélisés "Salsa".
Les écoles de danse ont également fleuri "worldwide" et pour faire de l’économie d’échelle, certaines proposent des cours de "salsa-aérobic"…
Les enregistrements gravés sur les disques Tico sont désormais vendus sous l’étiquette "Salsa classique", mais les vieux cubains de "Las estrellas de areito" n’en démordent pas. Dans leur morceau "Pongase para las cosas", les choses sont dites : "… et si on te parle de la Salsa, mensonge c’est du Son…"

Las estrellas de areito - Pongase para las cosas


Bref, ce coup marketing vendant de la musique afro antillaise nappée de "sauce blanche" (pour reprendre la philosophie même de Masucci & Pacheco), rappelle l’histoire du Pambiche. Pendant l’occupation de la République dominicaine par les troupes des États-Unis, de 1916 à 1924, pour plaire aux Marines qui avaient de grandes difficultés à danser sur le rythme très rapide du Merengue, une variante plus "soft" fut créée, de "estilo yanqui" : le "Palm Beach" qui, par déformation donna le nom de "Pambiche"…




[1La doctrine Monroe qui condamne toute intervention européenne dans les affaires "des Amériques" est utilisée pour justifier l’intervention américaine en Amérique Latine, leur "chasse gardée". C’est la politique du Big Stick : "parlez doucement et portez un gros bâton, vous irez loin ou montrer sa force pour n’avoir pas à s’en servir, et préparer la guerre pour l’éviter"
 Le 25 juillet 1898, pendant la guerre hispano-américaine, Porto Rico est envahie par les États-Unis après un débarquement à Guánica.
 Dans les années 1930, on assiste alors à une intervention militaire directe au Mexique, en Haïti, au Nicaragua et en République Dominicaine, au nom de la Good Neighbor policy, une une communauté de destin avec ses voisins.
 Après la Seconde Guerre mondiale, l’Amérique centrale et la Caraïbe deviennent "l’arrière-cour des USA" et dans le milieu des années 1950, la "United Fruit Company" prend la tête de "Républiques bananières". Et la suite est longue…

[2Arroz y Habichuelas : plat de riz et de haricots roses, parfois avec des morceaux de potiron.

[3Mario Bauza : saxophoniste, trompettiste, clarinettiste. http://www.planete-jazz.com/jazzmen.php?genre=Latin-Jazz&who=Mario%20Bauza

[5À propos de cette richesse musicale issue d’une mixité, même si elle est parfois marquée du fer du commerce triangulaire, je ne saurais trop conseiller l’excellent livre de Alejo Carpentier : La musique à Cuba, 1985, Éd. Gallimard, Paris.
Écrivain, musicologue, l’auteur du" Siècle des Lumières" ou du "Concert baroque", retrace dans ce livre l’ensemble des manifestations de la musique cubaine au cours des cinq siècles qui ont suivi la colonisation espagnole : musique religieuse, musique savante, musique légère et de distraction, enfin, musique populaire et folklorique, notamment celle d’ascendance africaine.

[6Les couleurs de la santería à Cuba : http://www.cubania.com/post/religion-couleurs-santeria-cuba/

[7Originaire de Porto Rico, de Borinquen, nom premier de l’île, donné par les Taïnos, qui signifie "Terre du vaillant seigneur"

[8Young Lords. Formés dans les années 1960, à l’origine par des membres d’un gang de Chicago, dont certains avaient participé aux émeutes de Division Streets, les Young Lords comprenaient des Afro-Américains (Denise Oliver), des Mexicains, des Cubains, des Dominicains, etc. Outre l’accent mis sur les droits des résidents portoricains menacés par les opérations d’urbanisme et la gentrification, ils luttaient contre les violences policières, pour l’accès aux soins, etc.
Leur influence et leur importance numérique augmenta tout au long des années 1960-70, en particulier entre 1968 et 1983.

[9Celia de la Caridad Cruz Alfonso alias Celia Cruz. 1925 - 2003. Chanteuse cubaine dont les sonorités latines et endiablées ont fait danser le monde pendant plus de cinquante ans. Surnommée la Guarachera de Cuba", "Latin Diva" ou encore "La Incomparable", véritable icône de la musique latine en Amérique du Sud, sa carrière reste également marquée par sa fuite du Cuba de Fidel Castro, et l’impact politique de son geste.

[10habitants du barrio et tout particulièrement des jeunes latinos nés à New - York

[11Gilberto Calderon dit Joe Cuba : 1931-2009. Musicien d’origine portoricaine, considéré comme le père du boogaloo (fusion de la Soul et de la musique latine

[12Eddie Palmieri : 1936. Pianiste, compositeur, arrangeur, producteur et leader de groupes de musique latine.
Carlos Manuel "Charlie" Palmieri : 1927- 1988. Pianiste et chef d’orchestre.

[13Voir l’exemple de Carlos Santana, fils d’un musicien de mariachi et père du rock Latino.

[14Sur la culture musicale et des traditions populaires cubaines à New York et les mutations de la Salsa, consulter le site de Fabrice Hatem : http://fabrice.hatem.free.fr/index.php?option=com_content&task=section&id=11&Itemid=73.

[15un « bœuf » entre musiciens, la fête pour et avec le public