Le 17 avril, des travailleurs saisonniers de Manolada dans le Péloponèse (Grèce) se
sont faits tirés dessus, à coups de fusil, parce qu’ils demandaient ... le paiement de
leurs salaires, impayés pour certains depuis 6 mois.
Plusieurs dizaines d’ouvriers sont blessés, certains gravement. Ces travailleurs immigrés sont exploités par le patronat agricole depuis des années ; quand ils «
osent » demander les salaires qui leur sont volés depuis des mois, des nervis leur tirent dessus !
Cet acte n’est pas un phénomène isolé ou marginal. Il s’inscrit dans la logique meurtrière du capitalisme qui organise l’écrasement des plus démuni-es.
Ouvriers ... saisonniers...immigrés...les travailleurs de Manolada sont méprisés par les exploitants exploiteurs !
Au-delà de ce récent épisode, les agressions envers les travailleurs/ses immigré-es sont régulières dans cette région.
Les pouvoirs publics grecs sont aussi responsables de cette situation : la dérive libérale broie la population et installe l’impunité pour ceux qui terrorise les travailleurs/ses. Les institutions européennes qui ne cessent de pousser à plus de rendement, plus de productivité, plus d’exploitation des salarié-es, sont aussi responsables.
C’est sur ce terreau que prolifère l’extrême -droite nazie grecque. La résistance collective est nécessaire et urgente. Notre responsabilité est d’appuyer celles et ceux qui l’organisent.
L’Union syndicale Solidaires exprime sa solidarité avec ces travailleurs de la terre.
À quelques jours du 1er mai, l’Union syndicale Solidaires réaffirme que la solidarité et l’internationalisme sont des valeurs et des pratiques essentielles du syndicalisme.
Solidaires - Le 19 avril 2013