"Le Mai pourri de la bande à Debord "
Le chapeau de l’article donne le ton… et on peut s’arrêter là :
Il n’y avait pas de groupe plus en phase avec les "idées de Mai", dont [Debord ] fut même précurseur. Les situationnistes semblent pourtant être passés à côté des "événements", à moins qu’ils n’aient sciemment rejeté l’impératif militant.
La suite n’est qu’une compilation d’anecdotes sur la "petite bande" et ses "marginaux volontaires [qui] hantent l’université nouvelle depuis 1965, sans y étudier ".
Florilège :
L’enragé René Riesel, évoque un peu physiquement le guitariste John Kay de Steppenwolf "
Le 14 mai 1968, les Enragés et membres de l’IS fondent le Comité Enragés-Internationale situationniste, lequel envahit la salle Cavaillès, rebaptisée pour l’occasion " Jules-Bonnot", du nom du leader de la mythique bande d’anarchistes des années 1910
le Traité de savoir-vivre a rencontré un écho plus large que La Société du spectacle
Au pinacle de sa puissance (il atteint les dix-sept membres !), le petit collectif engage en 1969 un pénible processus d’autodissolution qui trouve son terme en 1972
Ne manquent plus que leurs listes de courses et le nombre de bouteilles de vin que Debord et "sa bande" consommèrent, alors qu’ils étaient "persuadés de vivre une séquence historique décisive"… Et de clore son listing par l’évocation "d’une notule pittoresque " dans l’édition de 1969 du Larousse.
Situationniste, adjectif et nom. Se dit d’un groupe d’étudiants préconisant une action efficace contre la situation sociale qui favorise la génération en place."
On ne se méfie jamais assez des dictionnaires..."
– Mais au fait, d’où parle Monsieur Bourseiller ?
La signature de l’article le présente comme "Acteur depuis sa prime enfance, [mais aussi] journaliste et essayiste. Il a beaucoup publié sur les milieux d’extrême gauche et est, entre autres, l’auteur de Vie et mort de Guy Debord (1999, éd. Pocket) ". Sa fiche Wikipédia [1] ne nous éclaire pas plus sur cet acteur plumitif qui, bien que se revendiquant encore comme un "libertaire qui aurait été membre de l’ORA en 1973", n’a objectivement ni un passé de militant ni de sympathisant "d’ultra-gauches" [2]. Sa fascination compulsive pour les "marges" ne serait en fait que l’aboutissement d’une collectionnite compulsive "auto-déclarée [3]" de tracts ou de publications "ultras" [4], glanés lors de manifestations, d’AG ou achetés à des marchands…
Bref, le papier de ce greffier, qui n’a manifestement pas tout compris à ce dont il parle, a comme seul mérite d’être une parfaite illustration des aphorismes de Debord et de "sa bande" [5].