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BRÉSIL : Entre misère et RÉSISTANCES SOCIALES
samedi 28 septembre 2019, par
Durant trois semaines en août 2019, Jérémie Berthuin (Commission Internationale de Solidaires) a séjourné au Brésil. Ce voyage répondait à l’invitation de la CSP Conlutas avec laquelle l’Union syndicale Solidaires entretient des rapports, notamment, au sein du Réseau Syndical International de Solidarité et de Luttes (RSISL).
Voyage au cœur d’une réalité sociale marquée par la violence de la misère sociale et la dignité de ceux et celles qui y vivent et y militent.
« 6 août 2019 : Aéroport Prat de Barcelone. Je m’apprête à prendre mon avion pour Sao Paulo. A l’origine, j’étais censé aller au Brésil avec une camarade de la Commission internationale de Solidaires pour assister au Congrès de nos camarades de la CSP Conlutas. Au final, le Congrès a été repoussé à une date ultérieure. Les responsables du Centre de vacances, chargé d’accueillir les congressistes, avaient suspendu au dernier moment la réservation.
Au Brésil de Bolsonaro, la droite extrême est décomplexée. Mr le Directeur du Centre a prévenu par un mail laconique, après encaissement du chèque de réservation de la CSP, qu’il annulait la réservation : « Renseignements pris, je me suis rendu compte que vous étiez un syndicat communiste. Pas de « rouges » chez moi. » Depuis la CSP Conlutas attaque le Directeur en procès... pour se faire rembourser l’argent de la réservation. Ambiance...
7 août, 5h du matin : Arrivée à l’aéroport de Sao Paulo. Herbert, le secrétaire international de la CSP m’attend. Café, clope après 10h de vol. Direction San José dos Campos, où Herbert habite. Petit tour de la ville. Les rues de San José me rappellent le Maroc au niveau architectural. Par contre, à mon grand étonnement, peu de noir-e-s. Le Sud du Brésil est métissé comme le reste du pays, mais reste plus « blanc ». Moi qui m’attendait à un Brésil tropical, en mode samba.
Autre source d’étonnement : On est en pleine période estivale. Au Brésil c’est l’hiver, et le ciel est gris. Il fait tout juste 20 degrés. Mes claquettes et bermudas, ce sera pour plus tard.
Avec Herbert, autour d’un verre de jus de canne à sucre, on récapitule mon programme de « ministre » pour les trois semaines à venir. Pas le temps de m’ennuyer. Le Congrès de la CSP a, certes, été repoussé. Je suis là pour des raisons militantes, mandaté par l’Union syndicale Solidaires. Je sais que j’aurai l’opportunité de faire un peu de tourisme et respirer le Brésil. Je suis là, avant tout, pour découvrir une réalité sociale que je connais que sommairement. Aux meetings publics où je dois intervenir sur le thème des résistances sociales en France, se mêlent différentes rencontres militantes. Le programme s’annonce chargé et plein. Et cela commence dès le lendemain. Direction Rio de Janeiro.… »
… lire la suite du reportage de Jérémie Berthuin :